Article publié le 2 décembre 2015 sur le blog d’Amaury Watremez
Il est très difficile de se passionner sérieusement pour la COP21 (au lien ci-contre le site officiel). Les affiches dans Paris, les articles en vantant les mérites, ses promoteurs adoptent un ton rappelant les prêches de curés progressistes, d’illuminés persuadés du bien-fondé de balancer autant de lieux communs sur la nature, les ptits z-oiseaux, les ptits n’enfants aux joues roses sous un ciel bleu. Tant de tisane ou de guimauve aussi profondes dans le propos (c’est de l’ironie ami lecteur djeuns ou socialiste) que des affiches « Benetton » écœure légèrement.
Je sais, je suis un mauvais esprit irrécupérable, mais j’ai beaucoup de mal à croire dans la sincérité des intentions d’une conférence sur le climat (la COP21) où les chefs d’état arrivent en 4X4 ou en limousines faisant du vingt litres de carburant fossile au cent. On s’étonne aussi qu’elle ait lieu dans un contexte intérieur et international aussi tendu. Ce qui vient immédiatement à l’esprit est que Hollande désire surtout laisser une trace dans l’Histoire comme tous les autres autre que celle du président faisant pleuvoir pendant les cérémonies officielles, une trace n’étant pas une trace de pneu évidemment….
…Il a tort de nier ces talents, le talent de faire pleuvoir serait bienvenu pour lutter contre la désertification…
Il serait intéressant également d’évoquer les débats autour du réchauffement ou plutôt du dérèglement climatique qu’aucun scientifique sérieux ne remet en question. Ce sont plutôt ces causes qui sont matière à débat. Certains ne croient pas dans l’importance des conséquences de notre mode de vie sur le climat (voir ici à ce lien youtube). Ils ne veulent pas en entendre parler refusant de changer quoi que ce soit à la gabegie, au gâchis globalisé. D’autres les incriminent plus pour des raisons plus idéologiques que réellement scientifiquement pesées prônant une logique de décroissance ou de développement durable étant plutôt un souci de riches en France en particulier et en Europe en général.
Il est permis de se demander si ce n’est pas un moyen de préparer les peuples à leur paupérisation organisée et rationalisée au profit des plus riches et des plus puissants, et de leurs larbins, une manière de les aider à s’habituer à la précarisation généralisée, et aussi à l’exil climatique.
Cela tient aussi de l’hypocrisie mondialisée, en particulier lorsque l’on écoute le président Obama parler au nom des Etats-Unis d’Amérique, ce « sauveur du monde » tellement photogénique. En effet, les américains se fichent complètement du réchauffement vu plutôt comme une aubaine car rendant plus accessible les gisements de pétrole sous l’Alaska ainsi que nous l’apprend la lecture de ce livre (Rapport secret du Pentagone sur le changement climatique, à ce lien). La fonte des glaciers de cet état américain ferait de l’Amérique du Nord l’Arabie Saoudite du XXIème siècle, les « rednecks » pourraient continuer à rouler en « Hummer » et bouffer de la « Junk Food » sans aucuns scrupules.